La Triloop Family regroupe une belle équipe de sportifs et notamment Alizée Patiès, une des triathlètes françaises les plus talentueuses. Malgré sa récente arrivée dans le domaine, elle détient un très beau palmarès en Xterra, qui a commencé en 2018 avec une 1ère place aux Championnats du Monde de Xterra à Hawaï dans la catégorie 20-24 ans. Elle a eu dernièrement 4 victoires au Xterra, une seconde place au Xterra Européen de 2022 et une troisième place au Xterra monde de 2022.
Il y a quelques temps, Valentin (le co-fondateur de Triloop) a eu la chance de l’interviewer sur son podcast “Loop sur le Triathlon” qui a pour objectif d’échanger avec les triathlètes français(es) qui excellent dans leur discipline. Dans cet épisode, beaucoup de sujets ont été abordés : préparation physique, retour sur ses compétitions mais aussi l’aspect mental. Sur ce dernier point, Alizée a partagé avec nous le “burn out sportif” auquel elle a fait face en 2021. Cette étape difficile ne l’a pas empêché d’aller chercher une 7e place aux championnats du monde Xterra d’Hawaii la même année.
Alors comment revenir après des moments difficiles ? Comment bien se préparer avant un triathlon ? C’est ce que nous te faisons découvrir dans cet article.
Sommaire
- 1 Quelle est ta journée type ? Qu’est-ce que tu fais tout au long de la journée ?
- 2 Tu t’entraînes combien d’heures par semaine ?
- 3 Quand as-tu commencé le triathlon ?
- 4 Ton passage au triathlon est récent et s’est suivi d’une saison en amateur. Comment ça s’est passé avant d’aller du côté des professionnels ?
- 5 Le vélo c’est ton point fort et la natation c’est peut-être plus compliqué. Qu’est-ce que tu te dis dans une séance de natation difficile ?
Quelle est ta journée type ? Qu’est-ce que tu fais tout au long de la journée ?
« C’est assez difficile parce que les journées ne se ressemblent jamais mais en même temps, on retrouve des similitudes. Je vais me lever, déjeuner puis regarder mes mails. Ensuite ça peut varier… Le lundi par exemple, je fais de la musculation pendant 1h à 1h30. Lorsque la séance est terminée, je rentre et je vais manger pour ensuite aller rouler. Les sorties vélo le lundi c’est cool, ça varie selon les saisons mais généralement c’est ça. Après ça je rentre, je me pose un peu. Je peux profiter de ce temps pour récupérer avec des étirements, du compex ou des bottes de pressothérapie. Et après je vais nager avec le Cap d’Aix à 18h30 pendant 1h30. Je rentre, je mange et après c’est repos sur Netflix ou je profite des amis. Par contre, je ne fais pas forcément les trois sports dans la même journée. Par exemple, si je fais de la musculation, du vélo et de la natation, je ne vais pas courir. La musculation avec de la course à pied, c’est traumatisant. »
Tu t’entraînes combien d’heures par semaine ?
« L’hiver on fait le plus d’heures d’entraînement pour faire un peu de foncier. Sinon la moyenne c’est entre 20h00 et 25h00. Lorsque j’ai des semaines de repos c’est 10h à 15h d’entraînement. En pleine saison, vu que je cours souvent les week-ends, la semaine je ne vais pas faire les 20/25h mais un peu moins. »
Quand as-tu commencé le triathlon ?
« À la base je viens de la danse moderne, j’en ai fait pendant 7 ans. Puis au lycée, j’ai pu découvrir les sports outdoors comme le VTT grâce à l’UNSS. J’ai pu pratiquer ces deux sports jusqu’en terminal puis avec les études qui arrivaient, mes parents m’ont montré que j’allais devoir faire un choix. Ce n’était plus possible de tout faire. Alors après réflexion je me suis tournée vers le VTT et ça a duré 6 ans. Juste après ça, je suis passée au cross-triathlon (XTERRA). »
Ton passage au triathlon est récent et s’est suivi d’une saison en amateur. Comment ça s’est passé avant d’aller du côté des professionnels ?
« J’ai commencé le triathlon en 2018 et il fallait que j’apprenne à nager correctement. La première année a été compliquée parce que même si on nage 3 à 4h par semaine, avoir la technique pour bien nager c’est vraiment dur. Ensuite, j’ai fait une année de cross triathlon en amateur et l’année d’après je suis passée directement en pro. Depuis je continue comme ça, j’essaie d’évoluer. »
Le vélo c’est ton point fort et la natation c’est peut-être plus compliqué. Qu’est-ce que tu te dis dans une séance de natation difficile ?
« Il y aura toujours des jours avec et des jours sans. Dans les jours sans, j’essaie de me dire que je donne le maximum. C’est ça qui fera que plus tard ça ira… En tout cas, il faut toujours se dire qu’on est pas des machines et que les jours sans, le principal c’est de tout donner. La première année de natation a été difficile, avec beaucoup de techniques, et je me suis entourée des bonnes personnes pour m’améliorer et me corriger. Et surtout je ne voulais pas me prendre la tête et je me disais que c’était complètement différent du VTT. En natation tu dois être gainé mais quand même relax, pas crispé mais détendu, alors au début c’était un peu compliqué. (rire). »
Finalement, nous voulions revenir sur cette phrase forte d’Alizée :
« il faut toujours se dire qu’on est pas des machines et que les jours sans, le principal c’est de tout donner. »
C’est un aspect souvent difficile à accepter pour le sportif de ne pas être à 100% à chaque entraînement ou chaque compétition. En réalité, elle nous rappelle à juste titre que c’est humain de ne pas se sentir au maximum de ses capacités à chaque séance mais à nous de choisir d’abandonner ou de justement tout donner sur le moment. Si tu souhaites écouter l’épisode du podcast en entier, tu peux le retrouver plus haut ou sur le compte instagram du podcast. Tu peux aussi retrouver une autre interview de sportif juste ici.